C’est avec un sentiment de culpabilité que j’ai choisi de faire une partie du trajet en train pour me donner plus de plaisir en me donnant moins d’obligation de faire des longues distances. Je me suis réveillé avant 7 heures et j’étais sur le point de partir quand j’ai subi un saignement de nez pour la première fois de ma vie ! Plusieurs minutes de stress comme je n’arrivais pas à colmater la brèche avec des morceaux de papier de toilette me troublait. Après une petite recherche Internet, je me suis pincé les narines pendant une dizaine de minutes et j’ai arrêté l’hémorragie ! Je craignais de recommencer à couler en montant la côte pour me rendre à la station de train São Bento, mais ça s’est bien passé. J’avais deux options pour me rendre jusqu’à Aveiro, une ville à environ 70 kilomètres de Porto, un train avec un transfert de 5 minutes à Campanhã ou un train direct 20 minutes plus tard. J’ai pris une chance avec le premier train et j’ai réussi à faire mon transfert par la peau des fesses !
Après avoir gosser pour sortir de la ville, le trajet fut fort agréable avec un mélange de petites routes de campagne et une piste cyclable: l’Eurovélo 1 ! À une quinzaine de kilomètres, je me suis arrêté dans un petit café/restaurant tenu par une sympathique dame qui m’a décliné le menu en anglais parce qu’elle avait habité Hamilton pendant quelques années avant de revenir à sa terre natale. Elle m’a convaincu de rebrousser chemin pour un détour de quelques kilomètres afin de voir la plage de Vagueira. Elle était en effet magnifique avec sa longue promenade et quelques surfeurs.
Arrivé chez Granny’s Guesthouse, j’ai fait une petite promenade pour zieuter une autre belle plage et après avoir décompressé et enlevé les taches de sang de mon seul chandail, je suis parti pour prendre mon souper chez le restaurant recommandé par l’hôtesse de l’auberge pour me rendre compte qu’il n’était ouvert que les fins de semaine pendant la basse saison. Je me suis rabattu sur le Sabores da Praia, un petit restaurant avec un serveur du Luxembourg qui parlait français. J’ai pris leur version du Bacalhau, le meilleur à date, un genre de cipâte à la morue, plusieurs couches de pommes de terre, tranchées minces, avec une couche de tomates broyées sur le dessus et le poisson qui a mijoté dans l’ensemble ! Je mange comme lorsque j’étais adolescent, c’est-à-dire de façon gourmande, et je n’arrive pas à finir mes assiettes !
Voici pour finir les photos de ma journée ainsi que mon trajet avec Strava.